La procrastination a longtemps fait partie de ma vie.
C’est un comportement qui polluait mon quotidien et qui m’empêchait d’avancer, d’atteindre mes objectifs, et même simplement de m’en fixer…
Procrastiner…Mais de quoi parle-t-on au juste ?
Je vais vous donner des exemples, ce sera peut-être plus parlant:
- Vous attendez le dernier jour pour payer vos impôts…Vous procrastinez
- Vous vous répétez depuis 3 mois que vous devez prendre rendez-vous chez le dentiste pour une visite annuelle et vous ne le faite pas…Vous procrastinez
- Tous les jours, vous passez devant la pile de papiers posé sur votre bureau et vous vous dites que vous vous en occuperez le week end prochain…Ca fait maintenant 10 week-end…Vous procrastinez
- Vous savez depuis une semaine que vous devez rédiger un dossier pour le boulot…Vous vous y mettez la veille pour le lendemain quitte à y passer votre soirée chez vous…Vous procrastinez
Je pense que vous saisissez l’idée:
procrastiner, c’est repousser ses actions au lendemain
Soit.
Après tout, ce n’est pas si grave la plupart du temps.
Cependant, pour certains d’entre nous, ce comportement peut devenir très problématique et envahissant, voir être source d’inconfort et de stress.
Pourquoi on procrastine ?
Il y a plusieurs raisons possibles à ce comportement.
La première raison c’est que la chose que l’on repousse, et bien on a tout simplement pas envie de la faire. C’est tout bête, mais il y a des gens qui vont vite se débarrasser des contraintes pour pouvoir passer à autre chose, et puis il y a les autres, qui n’ont pas envie de faire ce qui leur parait désagréable, ou qui ne leur apporte pas une satisfaction immédiate, et qui repoussent.
La deuxième raison, c’est que souvent on surestime le temps et l’énergie que l’on va devoir mobiliser pour réaliser cette action désagréable que l’on repousse. Cette vision négative de l’action à entreprendre la rend encore moins attrayante, et renforce l’idée que ce n’est pas le bon moment pour s’y mettre.
La troisième raison est plus difficile à définir: elle est liée à l’habitude que l’on a pris d’agir de cette façon face à certaines choses que l’on a à faire. Ca commence souvent à l’adolescence, quand on révise en dernière minute et que l’on obtient quand même la moyenne… Puis étudiant, quand on termine un mémoire la nuit du dernier jour imparti pour le rendre…On prend l’habitude de repousser ce que l’on a pas envie de faire, et ça passe. Et on n’arrive plus à fonctionner autrement.
Si on garde cette habitude, c’est qu’elle nous apporte quelque chose de satisfaisant:
- Un peu d’adrénaline, quand on attend le dernier jour pour faire quelque chose de très important: parfois même c’est une manière de s’opposer gentiment à l’autorité, histoire de dire que c’est nous qui décidons de faire les choses quand on le décide.
- Un peu de vanité, quand on réussi un examen que l’on a révisé qu’en dernière minute mais que l’on a réussi: quel résultat on aurait obtenu si on avait anticipé et travaillé plus? Et bien ça on ne le saura jamais, mais c’est agréable de se dire que ça aurait été encore mieux. Ainsi on ne se confronte pas à la réalité.
- Un peu de répit, quand il y a trop de choses à faire et que l’on ne sait plus par quoi commencer. Dans ce cas là, repousser au lendemain c’est juste se donner du temps, parce que l’on n’a pas toujours l’énergie de s’y mettre. Mais aussi parce que parfois on s’impose trop de choses dans son quotidien et que tout n’est pas réalisable.
Ce ne sont que des exemples, bien sur, il y a bien d’autres raisons qui nous font adopter ce comportement, mais alors, pourquoi c’est un problème ?
Pourquoi procrastiner c’est un problème ?
Procrastiner peut devenir un problème quand ça met la personne dans des situations inconfortables, voir même stressantes, alors qu’elle aurait pu les éviter.
On va ainsi voir des personnes qui se retrouvent à ne pas dormir de la nuit pour terminer un travail dans les temps.
D’autres qui vont subir un espace de vie encombré, qui leur fait perdre du temps à chercher continuellement leurs affaires, car elles n’arrivent pas à s’astreindre à un peu de rangement hebdomadaire.
Certaines personnes attendent systématiquement les relances des factures, quitte à payer la majoration, alors même qu’au départ leur situation financière leur permettait de régler leur facture.
D’autres ne vont jamais atteindre leur objectif qui leur tenait pourtant à coeur, car la tache leur parait à chaque fois insurmontable et que ce n’est jamais le bon moment pour s’y mettre.
Procrastiner sur quelque chose qui pourrait rendre notre vie plus agréable sur le long terme, quel dommage !
Comment arrêter de procrastiner ?
Dans un premier temps, il faut déjà identifier les situations pour lesquelles vous procrastinez.
Quelle est l’activité, l’action, la tâche, que vous reportez systématiquement et qui pose problème aujourd’hui dans votre vie.
Une fois que l’on a identifié la situation que l’on procrastine, il faut mettre en place une stratégie qui vous permettra de l’aborder sous un autre angle d’attaque:
Vous estimez que la tâche que vous avez à accomplir vous prendra trop de temps? Déterminez exactement le temps que ça vous prendrait et découpez l’activité en plusieurs plages horaires.
Vous estimez que la tâche à accomplir est trop difficile pour vous? Pourquoi ne pas la déléguer à quelqu’un d’autre?
Enfin, passez à l’action! Commencez même si vous ne terminez pas, même si c’est pour 10 minutes seulement.
La technique du chronomètre est d’ailleurs très efficace pour ça. Vous avez une pile de papiers à classer? Une chambre à ranger? Programmez 10 minutes sur un chrono et go!!! Vous verrez comme c’est efficace: l’engagement n’est pris que pour 10 minutes, et vous verrez tout ce que vous aurez fait en 10 minutes. 10 minutes c’est quoi dans une journée? Et peut-être même que vous irez un peu au delà…C’est une technique très efficace pour se mettre en action.
Vous l’aurez compris, procrastiner est une problématique qui n’est pas toujours simple à régler, mais que l’on peut changer en passant à l’action!
Au plaisir de vous lire sur le sujet.
